Toujours sur la place du Registan, je me laisse envahir par l’atmosphère que dégage la madrasa ( = édifice musulman destiné aux sciences) Oulough Begh. D’abord un parce que c’est la plus ancienne, elle a été construite entre 1417 et 1420. Ensuite, elle est originale par le défaut de son minaret nord, haut de 33 mètres, qui est légèrement incliné. À sa construction, elle était la plus grande université d’Asie centrale. C’est là qu’une centaine d’élèves étudiaient le Coran, l’astronomie, les mathématiques, la philosophie et la littérature.
À l’Est de la place, la madrasa Chi Dor me fascine rien qu’à l’idée que ma compatriote Ella Maillard, infatigable voyageuse, eut la chance d’être logée dans une des cellules accueillants les visiteurs de passage. Par contre, cet endroit fut moins hospitalier plus tard, puisqu’il servit de lieu de détention pour les musulmans qui s’opposaient au pouvoir soviétique.
La madrasa Tilla Kari ( = couverte d’or) est la moins haute mais sa façade est la plus longue. C’est le monument le plus jeune de la place et c’est le seul à avoir des cellules donnant vers l’extérieur.



