Allez, je retourne en piste du côté d’Airolo avec ma joyeuse troupe pour me donner du courage. Ce n’était qu’il y a une semaine.
Eh oui, le retour au train-train, même aussi exotique qu’une routine ouzbèke, n’a jamais été ce que je préfère.
J’ai retrouvé les problèmes quotidiens. Bien sûr que si je ne paie pas, on ne me fournira plus internet. C’est donc une chance d’avoir réussi à commander le taxi sur Yandex à mon arrivée à l’aéroport. Puis il a fallu sortir de ma bulle de fatigue pour régler le problème avec le responsable de l’immeuble qui n’a pas fait grand progrès en anglais. Il m’a prêté son internet et assistée pour faire tous les paiements nécessaires sur Zoomrad pour retrouver la liberté du WI-Fi et renouveler mon abonnement. J’ignore pourquoi on ne peut avoir que des abonnements mensuels dans ce pays. Et puis j’ai retrouvé la fraîcheur de la douche – il paraît qu’au huitième étage elle est chaude – et va savoir pourquoi le conduit était bouché, donc le niveau d’eau a rapidement dépassé la muraille de silicone et ma salle de bains s’est transformée en pataugeoire. Une petite lessive juste au moment où l’eau disparaît des tuyaux… message d’erreur sur la machine et quelques heures à attendre avant que l’or bleue ne revienne. Est-ce parce que j’ai eu la bonne idée de cuisiner en même temps ? Il me semble qu’une voisine m’avait dit qu’elle avait des problèmes quand elle utilisait l’eau de la lessiveuse en même temps que le robinet de l’évier. Sauf que j’avais mis sur le feu une bonne soupe pour essayer mon nouveau mixer et comme chez ma fille quand j’ai voulu transformer le tout en purée, j’ai redécoré la cuisine couleur carotte. Alors sans eau (enfin heureusement que j’ai toujours mes 20 litres de réserve dans une armoire), pour nettoyer cela a été un autre motif pour regretter le temps des vacances… Parce que, oui, il a fallu reprendre le chemin de l’école qui n’est pas l’endroit idéal pour un cerveau fatigué par une nuit de voyage sans sommeil et tous ces menus problèmes.
Allez, consolons-nous puisqu’au moins on m’a épargné la panne d’électricité… Quoique, deux des profs de l’école m’ont dit qu’elles ne pouvaient pas travailler sur le livre virtuel parce qu’il n’y avait pas d’électricité dans leur classe… Et c’est quand une de mes collègues m’a demandé si c’était moi qui avais choisi la femme de mon fils que j’ai compris que j’étais de retour dans une autre civilisation.
Eh oui, c’est ça la vie… Régler un problème après l’autre. Et le mieux pour le faire c’est de vivre au jour le jour.

