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Bravo à eux !

Dans un mois cette aventure ouzbèke se conjuguera au passé. Si je l’ai souvent vécue avec un présent compliqué, voici l’image que je veux garder de cette mission professionnelle en ce jour férié où l’on célèbre la mémoire. 

L’écran de mon téléphone était trop petit pour réussir à les faire tous entrer dans la scène, mais ils y sont presque tous. Comme pour moi enseigner c’est allumer un feu, vous comprendrez combien les étincelles de fierté qui brillent dans les regards de ces jeunes diplômés me ravit. Il y avait longtemps qu’ils attendaient ce moment de gloire pour brandir leur certificat A1. Je vous avoue que je ne suis pas capable de tous les nommer par leur prénom, mais j’ai été témoin de leur apprentissage en classe. 

En novembre dernier, l’ambassade de France avait organisé un examen DELF Junior A1 dans l’école où j’enseigne, la seule de Tachkent qui a le français comme première langue étrangère, et voici les diplômés. Bravo à eux ! Cela n’a pas été simple de leur faire oublier la traduction pour penser plutôt à la communication, mais j’ose espérer que ce n’est que le début de leur parcours vers d’autres certificats. 

Eh oui, puisque le facteur motivation est le plus important dans l’apprentissage d’une langue étrangère, comment donner envie à des jeunes d’apprendre le français alors que le monde semble dominer par l’anglais ?  Peut-être en leur signifiant que la connaissance de cette langue (et de l’anglais) fera d’eux des personnes élitaires. Vu que la plupart maîtrisent déjà parfaitement l’ouzbek et le russe (avec les deux écritures différentes), imaginez un peu la richesse de leur bagage linguistique ! Je crois aussi qu’il faut qu’ils comprennent qu’une langue étrangère permet d’aller vers l’autre, de parler de soi, de mieux se connaître et d’être écouté, beaucoup d’éléments non négligeables lorsque l’on est adolescent. 

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