Afin d’éviter les préoccupations, dans la famille nous avons comme dicton « Pas de nouvelles, bonne nouvelle ». Pourtant ces derniers jours cela a été difficile de s’y tenir. Cela a pris du temps dimanche jusqu’à ce que j’aie su que tout le monde allait bien. Parce que oui, nous ne sommes plus habitués à ne pas pouvoir se joindre.
Heureusement, ce matin un grand ciel bleu irradie le Tessin, cependant le bruit des hélicoptères rappelle la nuit tragique de samedi à dimanche. Les dégâts sont considérables et impressionnants dans de nombreux lieux vus depuis l’autre côté du pont qui a coupé la longue Vallée de la Maggia. Pour cela, depuis le bas, on regarde les informations et on écoute les histoires de ceux qui étaient ou sont encore dans le haut. On voudrait pouvoir faire quelque chose mais on se sent bien impuissant. Je me réjouissais déjà d’aller la semaine prochaine dans le joli petit rustico du magnifique Val Bavona (un des doigts de la vallée), mais vu l’état de la route cela va prendre du temps avant qu’on puisse retrouver la quiétude de cet endroit que j’adore. La vallée qui monte vers Bosco Gurin a heureusement été épargnée. J’espère bientôt pouvoir y aller pour rendre visite au plus jeune habitant du village et à ses parents, parce que mon cœur de grand-mère a besoin de le serrer dans ses bras…


