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Le IK du lit

Allez, soyons honnête, rentrer au pays ne signifie pas ne plus avoir de problèmes à résoudre. Il faut continuer à s’entraîner. Ainsi, ce soir je tente de me calmer en me disant qu’il y a tout de même une bonne nouvelle puisqu’après cinq jours sans, j’ai de nouveau de l’eau chaude dans mon appartement. Ce qui change peut-être avec la gestion des problèmes entre ici et ailleurs c’est peut-être cet immense sentiment de solitude qui nous envahit quand on vit dans un monde où tout est sensé fonctionner comme sur des roulettes. 

Voilà presque un mois que j’ai mon nouveau « chez moi » et le 11 septembre, pensant avoir assez campé dans mes nouveaux locaux vides, je me suis décidée à commander des meubles pour manger à une table de cuisine, m’asseoir sur un canapé et surtout dormir dans un vrai lit. Même si je ne suis pas fan, je me suis laissé convaincre que la solution idéale serait cette célèbre maison suédoise qui commence par un IK et que beaucoup trouve si fantastique. N’ayant ni voiture ni talent pour le bricolage, mais un ordinateur, j’ai succombé à la tentation en quelques clics pour choisir le mobilier nécessaire en ligne. Commandé, payé, il n’y avait plus qu’à se faire livrer un lundi. Sauf qu’il a fallu attendre plusieurs lundis, et que malgré mes instructions ils sont venus un jour où j’étais au travail (un vendredi) pour livrer une partie des meubles. Vu que je n’étais pas là, ils ont dû repartir j’imagine. C’est là où je déteste la modernité car tout est fait pour qu’on ne puisse pas les appeler. Et quand on trouve enfin un numéro de téléphone, il faut s’armer de patience pour résister à la musique si désagréable et aux messages répétitifs « Nous vous remercions pour votre appel, un collaborateur va vous répondre aussi vite que possible ». Par conséquent, ce n’est qu’hier que les meubles devaient arriver. J’ai attendu les livreurs annoncés vers midi jusqu’à presque 17 heures. Certes ils ont été très rapides au montage… Le seul problème c’est qu’il manquait le matelas et le sommier. Et quand on a sommeil c’est tout de même embêtant.

Résultat des courses, ce soir en rentrant du travail, il a fallu rappeler la boîte suédoise pour savoir quand j’aurai enfin mon lit. Heureusement, j’ai attendu moins longtemps au téléphone que la dernière fois. Pourtant, j’ai enragé quand l’employée m’a dit que le livreur n’avait pas signalé qu’il manquait des articles. Puis, alors que je m’évertuais à faire valoir mes droits, la communication a soudain été coupée. J’ai essayé de rappeler, et, montre en main, j’ai supporté trente minutes de leur « Nous vous remercions pour votre appel, un collaborateur va vous répondre aussi vite que possible », avant de raccrocher avec colère. 

Je ne sais pas comment l’histoire va se terminer, mais en attendant de pouvoir compter les moutons dans un vrai lit, partons les compter dans la verte campagne pour se calmer…

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