Aujourd’hui, j’ai osé… Et miracle, j’ai marché sur les eaux…
J’observais depuis quelques jours ces quelques terriens qui s’aventuraient sur le lac… et comme je n’ai vu aucun marcheur, ni patineur, ni skieur de fond rompre la glace… je me suis lancée. J’aurais bien voulu voir le petit mariolle qui est venu planter son sapin de Noël au milieu du lac de Sihl.
Le jour où je suis allée me présenter à Wollerau, dans l’école où je travaille depuis six mois, j’ai pris le train qui m’y avais amenée jusqu’à la destination finale, seulement pour voir où il arrivait. Et ce fut le premier jour que je marchais dans les rues d’Einsiedeln. Depuis, je n’ai pu que constater combien cette ville est active pour organiser des évènements festifs ou pour perpétuer ses traditions.
Ainsi j’ai découvert dans la nuit du 6 au 7 janvier ce qu’était l’Itrichlä, puisqu’une troupe bruyante et bien allignée a défilé sous mes fenêtres agitant des cloches au rythme de leur pas. Cela m’a rappelé le Népal, quand j’étais réveillée au milieu de la nuit par des sons inhabituels et qu’au petit matin je consultais le Wikipedia local, mon propriétaire, pour savoir ce que signifiait toute cette agitation nocturne. Ainsi au milieu de la nuit, avec quelques clics sur mon ordi, j’ai appris que l’Itrichlä marquait le début de la saison du carnaval à Einsiedeln. Le 6 janvier à 20 heures, au 8ème coup de l’horloge du monastère, une longue file d’humains se met en marche armé de cloches et de toupains et défile toute la nuit dans les rues de la ville.
Ces jours, ou plutôt ces soirs (à 18h.30 et 19h.30), du 10 au 23 janvier, c’est l’illumination de l’abbaye d’Einsiedeln qui se transforme en une œuvre d’art, un spectacle de son et lumière qui réunit de nombreux spectateurs malgré le froid glacial.
Rien de tel qu’un petit périple pour commencer l’année en couleur.
Il est vrai que marcher est une manière de ralentir le temps et de goûter la vie. Alors quoi de mieux qu’une randonnée dans les 5 Terre pour s’installer dans un paysage exceptionnel et déguster des fruits de mer, du poisson et les délices de la cuisine italienne ? La météo était au rendez-vous pour respirer l’air de la Méditerranée à plein poumons et crapahuter d’un village à l’autre.
Devant la blancheur d’une telle journée, on ne peut que s’ébahir de cette lumière magique. Je vous souhaite un Joyeux Noël à tous et voudrais tant que cette blancheur puisse aussi être un symbole de paix.