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Symbole de liberté

Tout au long de mon escalade de la colline menant au Fort du Canon, j’étais escortée par des centaines de papillons aux longues ailes multicolores. Cet insecte me fascine par sa légèreté et le symbole de transformation qu’il représente. Alors je m’obstine à essayer de les photographier, même si la photo ne leur rend pas toute leur splendeur. En voir autant dans un lieu qui autrefois était un point important sur le plan militaire, m’a fait comprendre ce que signifiait le mot PAIX dans un pays si longtemps ravagé par la guerre. 

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Qui es-tu ?

  • Qui es-tu ?

Cette pétole de joie placée sur mon chemin a réjoui mon regard. Elle avait le courage et la curiosité de la chèvre de monsieur Seguin, mais heureusement le loup n’était pas sur la montagne et sa mère veillait à distance.

Quelle chance ! Enfin un week-end de congé ! Je viens de rentrer d’une escapade du côté de l’île de Cat Ba, la plus grande des 1969 îles de la région d’Ha Long, me voici rechargée d’énergie par la lumière de l’ailleurs.

Chère Comtesse

Retour vers la joie

Voilà que je deviens aussi silencieuse que mes étudiants. Oui, je l’avoue, même après une année au Vietnam, le lourd silence de ces étudiants que l’on interroge et qui ne répondent pas me met mal à l’aise. On dirait presque que l’acte de parole est un risque, une mise à nu interdite. Il faut de l’énergie et j’ai appris à me contenter de petits progrès.

Parlons plutôt de mon long silence, de cette perte d’envie de bavarder à l’écrit. Vous me connaissez, mon langage est toujours celui de la sincérité. Je n’ai pas peur d’oser dire la vérité. Alors voici la raison de cette paralysie créative. 

Fr. 202,05… Quel est donc ce chiffre que je ne digère pas ? 

Bien sûr que je savais que 5 % sur 29 francs ne promettait pas une fortune, mais quand j’ai connu le montant correspondant aux droits d’auteur pour les 143 copies vendues par mon éditeur en 8 mois, cela a été un choc. 

Repensant au long parcours solitaire, aux interminables recherches, aux moments de doutes, de découragement et d’espoir… la seule question qui me hantait était « Tout ça pour ça ? »

J’ai alors été assaillie par toutes les émotions négatives dont mon cerveau a le secret. D’abord déçue, dégoûtée, puis honteuse, après je partais vers la tristesse avant d’osciller vers la colère avec quelques pointes de jalousie, ensuite s’entremêlaient quelques instants d’angoisse, de peur de ne pas être à la hauteur, il y avait même comme une douleur physique, et ensuite je recommençais le cercle de ce tourbillon émotif. 

Voyant mon désarroi, ma fille a demandé 

  • Ça aurait été mieux de ne pas publier ? 

Et la question a bien sûr eu son effet. 

Alors je me suis souvenue de mon émotion préférée la JOIE. J’ai réécouté quelques conférences du philosophe Frédéric Lenoir sur le sujet pour me rassurer et retrouver mes convictions. Ainsi un matin, une petite fleur sur mon chemin m’a offert sa beauté et ramenée sur la route de l’éternelle optimiste que je suis, parce que malgré les cailloux semés sur les sentiers parcourus j’ai toujours choisi de dire oui à la vie.

Et me voilà repartie avec cette conviction dictée par deux grands philosophes.

Si vous voulez être MALHEUREUX, comparez-vous et vous trouverez toujours quelqu’un qui a quelque chose de plus que vous – Sénèque

Le BONHEUR c’est de continuer à désirer ce qu’on possède déjà – Saint Augustin

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Rivière Saïgon

Quel que soit l’endroit où vous êtes à Hô Chi Minh, vous la voyez :

Voici la plus haute tour du Vietnam d’une hauteur de 461 mètres, le gratte-ciel Landmark 81. L’idée de l’architecte était de reproduire l’image du bambou qui pousse au bord de l’eau. Il paraît que son centre commercial est une adresse de shopping très animée et que tout là-haut un système de verre transparent permet aux visiteurs de jouis d’une vue époustouflante, de jour comme de nuit. Si vous avez envie d’investir dans l’immobilier, vous y trouverez des appartement de luxe (5 ou 6 étoiles) d’une superficie de 400 mètres carrés.

Je n’y suis pas montée, l’eau m’attire plus que le béton, j’ai préféré une promenade sur la rivière Saïgon. 

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Les gratte-ciel

Je me souviens quand j’étais enfant ce qu’évoquait en moi le mot « gratte-ciel »… Comme j’étais une rêveuse, j’imaginais le mouvement que ces hautes maisons devaient avoir tout en haut pour réussir à gratter les nuages. 

Aujourd’hui, je rêve toujours et j’aime bien aller voir tout là-haut si ça bouge. Ce qui est impressionnant à Hô Chi Minh c’est de voir ces hauts champignons qui ont poussé au milieu de bâtiments d’autres époques. Ainsi les grands d’hier (mon petit hôtel de 9 étages) deviennent les minus d’aujourd’hui.

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La poste de Saïgon

Allez, suivez-moi, je vous emmène à la poste de Saïgon, inaugurée en 1863 au temps de l’Indochine. C’est un des plus vieux bâtiments coloniaux de la ville et naïvement je croyais que c’était un musée, tant l’architecture y est impressionnante. Pourtant c’est une vraie poste, la plus grande du pays, d’où l’on peut envoyer lettres et colis. Je me serais volontiers assise sur ces bancs pour écrire quelques missives, mais voilà, plus personne n’écrit de vraies lettres et moi je n’aime pas les correspondances à sens unique, enfin sauf quand je comprends pourquoi on ne me répond pas (comme cette chère Comtesse). La seule personne qui m’écrivait a dû se mettre à la technologie parce que sur ses quatre lettres je n’en ai reçu qu’une seule depuis que je suis dans ce pays.

L’endroit est charmant, mariant l’occident et l’orient et on peut y admirer la fameuse charpente métallique signée par Gustave Eiffel.

C’est peut-être ce que j’ai aimé le plus à Hô Chi Minh Ville, c’est cette capacité à intégrer le passé à la modernité. La preuve avec ces jeunes musiciens et danseurs, vêtus de l’áo dài traditionnel, qui offraient un spectacle électro ultra moderne devant le bâtiment de la poste.

Chère Comtesse

« Chère Comtesse » à Saïgon

Me voici de retour sous le ciel gris d’Hanoï après quelques jours à la découverte d’Hô Chi Minh Ville. La ville a été rebaptisée en 1976 au moment de l’indépendance. Je pensais que seuls les nostalgiques utilisaient le terme de Saïgon, il n’en est rien, les deux noms sont énoncés pour la plus grande ville du Vietnam. Les gens du nord parlent plutôt d’Hô Chi Minh Ville, ainsi que les jeunes, mais au sud on entend aussi beaucoup Saïgon. C’est du reste encore le nom du centre historique et de la rivière qui traverse la ville. Saïgon est souvent un choix pour les projets touristiques à cause de sa brièveté par rapport au nouveau nom.

Cette « Chère Comtesse » était du voyage puisque c’est pour la présenter que j’étais invitée au 2ème festival du livre francophone organisé par l’AFV Saïgon, aux côtés de six autres auteurs. Grand a donc été mon bonheur de voir des amateurs de littérature repartir avec mon livre entre les mains. J’ai ainsi fait voyager Valérie de Gasparin dans un pays qu’elle n’a jamais visité.

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Parler vaudois à Ho Chi Minh Ville

Parlez-vous vaudois ? 

Samedi prochain durant le 2ème festival du livre francophone, je participerai à une table ronde autour des expressions francophones pour représenter la Suisse à Ho Chi Minh, à côté du Québec, de la Provence et du Liban.

À cette occasion, je me suis amusée à reprendre des expressions rescapées du patois vaudois avec lesquelles j’ai écrit un court texte que je lirai devant le public. Pour cela, j’irai repêcher (si l’émotion ne parasite pas le processus) tout au fond de ma mémoire l’accent que j’ai gommé au fil des années. 

Site AFV Saigon :

https://www.afvsaigon.org/salondulivre2023&rdv=756

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Dernière virée à Con Dao

Allez, dernière vue de l’archipel de Con Dao !

Pendant que j’étais assise sur la petite île de Con Son, j’ai passé un cap important. Pour le célébrer, je me suis offerte une journée de liberté grâce aux ailes d’un lointain cousin de mon cher Scooty laissé à Katmandou. Même couleur, même marque, il n’en fallait pas moins pour retrouver la sensation de bonheur d’une virée cheveux au vent. 

Si les routes (peut-être devrais-je plutôt dire la route) sont quasiment désertes, il vaut mieux être prudent car à chaque instant une troupe de singes peut surgir au milieu de la chaussée, puisque les macaques sont habitués à être nourris par des curieux indisciplinés avides de la photo inédite. 

Pour ceux qui suivent mon bavardage depuis un moment, vous savez combien je ne suis guère amie avec ce genre de primate, surtout quand ils montrent leurs dents d’un regard agressif, donc je ne vous offrirai pas leur photo.