J’ai participé plusieurs fois à la course Morat – Fribourg. À chaque édition, j’ai eu un moment où je me demandais pourquoi je me contraignais à de telles souffrances au milieu de la foule. Dans ces moments-là, j’avais vraiment envie d’abandonner. Pourquoi suis-je toujours allée jusqu’au bout ? L’orgueil ? L’énergie transmise par les spectateurs qui rechargeait la batterie de la motivation ? Ou tout simplement parce que je me disais qu’il faudrait de toute façon arriver à Fribourg où m’attendaient mes affaires ? L’important c’est de se souvenir que quand la motivation disparaît, elle peut revenir, puisqu’à chaque fois je me réinscrivais pour l’année suivante, comme si j’étais amnésique de la souffrance.