Voilà une semaine que j’ai reconquis ma LIBERTÉ, oui c’est vrai, LE PLUS BEAU VOYAGE EST DE SE PROUVER SA LIBERTÉ. Je vous avais confié dimanche dernier avoir finalement acheté un SCOOTER, grâce à l’énergie retrouvée suite à quelques jours de vacances en dehors de la jungle urbaine. Après presque trois mois dans ce pays, j’avoue qu’il est difficile de revenir en arrière quand on est habitué à l’indépendance. En arrivant au Népal, j’avais l’envie de ne pas contribuer à la pollution, déjà assez grave, de cette grande ville. Voyant que les déplacements avec les transports publics s’avéraient compliqués et très fatigants, deux solutions s’offraient à mon esprit d’Européenne : acheter un scooter ou un vélo électrique. Cependant, ma conscience écologique s’est essoufflée suite à de longues et épuisantes recherches. En effet, après avoir vu que se déplacer à bicyclette dans une ville où la petite reine n’avait pas son royaume, j’ai compris que c’était un projet suicidaire. J’ai alors tenté de m’orienter vers quelque chose de plus motorisé. Là non plus, je n’ai trouvé personne pour me convaincre que le concept du moteur électrique était réalisable dans une ville où les bornes de rechargement n’existaient pas. Apprenant que la seule personne (ancienne prof à l’Alliance) ayant tenté l’expérience avait dû aller jusqu’en Inde pour réparer son scooter électrique et qu’au retour il ne fonctionnait toujours pas, j’ai là aussi déchanté. Le chemin était solitaire, long, semé d’embûches, de découragement et de résignation, mais j’y suis arrivée. C’était le prix à payer pour la conquête de la liberté. Pendant ce temps, j’acquerrais l’expérience du trafic, et comme l’on marche souvent au milieu des motos, cela me donne plus d’assurance. Moi, passionnée de motos il n’y a pas si longtemps, j’ai choisi le scooter pour ne pas mettre la barre trop haut dans ce chaos urbain, car sur la route il y a des fous, des piétons, des vaches, des chiens et pas d’info trafic pour annoncer quand quelqu’un roule à contresens… Seul point négatif : je n’ai plus la joie d’être félicitée par mon téléphone portable pour les 10’000 pas parcourus.