L’autre soir le thème de la leçon avec mon étudiante était « C’était mieux avant »… Bien sûr, cela a le mérite de nous faire pratiquer les temps du passé, mais comme les textes étaient teintés de beaucoup de nostalgie, cela m’a un peu agacé de devoir respirer l’air poussiéreux de cette brocante. J’avoue que je ne partage pas du tout cette tendance à croire que c’était mieux avant. On n’arrête pas le temps et c’est tant mieux de pouvoir vivre dans cette époque (qui sera peut-être la Belle Époque pour certains d’ici quelques décennies). Franchement je trouve cela génial en tant que mère qui a dû s’expatrier pour son travail de pouvoir boire mon café chez moi, prenant un bain de soleil sur une terrasse des toits de Katmandou, en regardant une vidéo de mon fils en train de mesurer les vingt-cinq centimètres de neige qui sont tombés à Bosco Gurin ces derniers jours, de partager la joie de ma fille en lisant la lettre qu’elle vient de recevoir, lui annonçant qu’elle a gagné un scooter (cousin de Scooty) à un concours, voir mon autre fille en escapade amoureuse, immortalisés tous les deux devant la fontaine de Trévi, et entendre la voix de ma sœur me donner les dernières nouvelles de la famille… et tout cela grâce au WIFI… gratuitement (enfin grâce au loyer payé). Merci Degachen II ! Non ce n’était pas mieux avant, c’était différent.