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Quatrième jour de confinement

Dites-moi si je me trompe, mais le Népal doit être le seul pays au monde où on a demandé le confinement de la population alors que le Covid 19 n’a pas encore fait une seule victime. Pourtant, depuis le début de la crise, je me demande si on nous dit tout, alors j’obéis, je reste chez moi…

De toute façon, si j’en crois l’aventure d’hier de ma voisine française et mon voisin népalais, il vaut mieux obéir, car je pense que les mesures sont des plus sévères ici. J’ai l’impression qu’ils analysent ce qui se passe dans les autres pays et copient les règles les plus strictes afin d’être sûr que la tragédie royale ne puisse pas s’étaler sur le territoire népalais. Si je dis cela, c’est parce qu’on nous répète toutes les mesures d’hygiène vues partout ailleurs, sauf que… je n’ai vu nulle part l’interdiction de cracher. Si je n’ai jamais pu m’habituer à cette sale habitude des gens qui crachent partout, je trouve cela encore plus intolérable dans une telle situation et m’étonne que personne ne pense à l’interdire. Si quelqu’un a l’occasion de lui demander, j’aimerais bien avoir l’avis du docteur Cymes sur la question.

Revenons à l’aventure de mes deux voisins, partis à moto en ravitaillement, puisque logiquement nous n’avons le droit de sortir que pour aller acheter des produits de première nécessité. Arrivés à 500 mètres de chez nous, près de Durbar Square (la photo*, sans les gens), ils sont arrêtés par la police et plutôt malmenés. Impossible de discuter, on reproche même au Népalais de se balader avec une étrangère. L’agressivité avec laquelle ils sont traités me fait découvrir une facette du pays que je ne connaissais pas. Non, ils ne peuvent pas sortir pour aller faire leurs courses, mais on ne leur explique pas comment nous sommes censés faire. Le policier prend la clé de la moto, leur ordonnant de rentrer à la maison à pied, et qu’il pourra récupérer sa moto à partir de 18 heures. À côté de lui, un autre policier tient un bâton et semble prêt à taper si l’on tente un geste récalcitrant. Je demande pardon à ma voisine si j’ai ri quand ils m’ont raconté leur mésaventure, mais c’était aussi une façon d’exprimer mes émotions et de soulager un climat de tension…

Nous ne sommes qu’au quatrième jour de confinement, j’ai encore de quoi « survivre » pour quelques jours… je sais qu’ici tout finit toujours par s’arranger, restons confiants.

Programme de la journée : je vais peut-être tenter une excursion jusqu’au rez-de-chaussée (je suis au troisième étage) pour aller porter ma poubelle… ce n’est pas le même dénivelé que celui auquel j’aspire, mais il faudra s’en contenter.

*

rhdr

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