– Ce n’est pas grave de pleurer au bord d’un lac, c’est mieux que dans le désert.
Au moment où elle lui dit cette phrase, elle ne comprit pas d’où venait cette idée. Elle chercha à se justifier en ajoutant que le lac avait assez d’eau, un peu de plus ne gênerait pas ; tandis que dans le désert le sel des larmes assécherait encore plus la terre aride. Elle s’empêtrait dans ses mots, elle les aurait voulus consolateurs, plein de compassion, alors elle ne sut plus quoi dire… Et le lac Giang Vô resta dans sa mémoire comme le lac du jus de mangue. Elle eut envie de parler du symbole de ce fruit : l’amour et la fertilité, mais elle préféra y penser très fort et le lui souhaiter.
