J’ai toujours adoré dormir dans un train et me laisser bercer par le ronronnement de ce roulement si spécifique. Alors voici notre joyeux quatuor installé dans une cabine prêt à découvrir les fenêtres du tableau vers le sud. Un petit festin arrosé d’un rosé du pays de Vaud, un match aux cartes, tant pis si je suis de nouveau dans l’équipe qui perd, je suis tellement contente d’avoir des partenaires de jeu, et puis il y a aussi la liberté d’aller voir à l’autre bout du train en se faufilant dans les couloirs avant de poser sa tête sur l’oreiller. Bien sûr, notre convoi n’a pas la vitesse du TGV, ça tombe bien, j’aime bien les Très Grands Voyages. Cela permet de « prendre son temps » et d’apprivoiser le paysage. Quand les yeux se ferment, le train continue son travail sans se préoccuper des ronflements des voyageurs. Il lui faudra deux nuits pour arriver jusqu’à sa destination finale, Ho Chi Minh Ville (l’ancien Saïgon) mais nous descendons à mi-parcours à Danang peu avant midi après une bonne nuit de sommeil.
