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Merci Victor Hugo

Voici bientôt arrivé pour moi le moment de repartir sur les routes. Ce n’est pas facile de ranger le passé dans des cartons et de savoir quels morceaux emporter. Comme souvent, ce sont les mots de Victor Hugo qui m’aident à regarder en avant et à préparer ce nouveau voyage vers l’inconnu.

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo – Les Contemplations (1856)

Jersey bruy.

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