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Jour 31

Je repense aux paroles de Voltaire :

J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. 

Comment pourrait-on être en santé avec le climat actuel ? Je continue d’observer ce paysage sans mouvement. Je résiste grâce aux mots qui s’envolent sur le papier. Même si j’aspire à plus de liberté, j’obéis… de toute façon on n’a pas le choix…

Au Népal, on nous a imposé le confinement avec seulement six cas de Coronavirus déclarés. Aujourd’hui que les statistiques en comptabilisent quarante-cinq, je crains que tout cela s’étale vers un temps infini.

Alors qu’en Europe on commence à parler de déconfinement (je ne sais pas le vôtre, mais mon correcteur Word ne reconnaît pas ce mot – il me propose : dé finementdéco finement – ou confinement – NON ! Au secours ! ), les voix s’opposent aux décisions des autorités. Il y a ceux qui crient au scandale, estimant que c’est beaucoup trop tôt. Alors que les enfants ne sont pas à risque, il y a ceux qui ne veulent pas qu’ils retournent à l’école. Comme les râleurs font toujours plus de bruit que les personnes pleines de bon sens, je crois que nous ne sommes pas au bout du problème. Toutes ces restrictions de liberté ont généré un climat de peur qui sera difficile à guérir… Personnellement, j’admire les Suédois d’avoir résisté à la critique. Dans ce pays, on en appelle à la responsabilité individuelle et collective et le pays reste fidèle à sa tradition de qualité de vie. Bien sûr, là-bas aussi certains accusent le gouvernement de passivité dangereuse, ce qui vaut la critique de nombreux pays. C’est peut-être un choix risqué que d’opposer une telle résistance, c’est malgré tout en leur modèle que je crois, puisque chacun devrait être capable de décider par lui-même s’il préfère rester confiné et se responsabiliser pour protéger ses proches.

Toute cette crise n’est-elle pas en train de détruire les liens sociaux ? Je crois l’avoir déjà dit, mais je le répète : l’isolement est une déshumanisation. Je ne sais pas comment nous allons guérir les dommages causés à tous ces gens qui n’ont pas pu revoir leurs proches. Comment va-t-on remonter le moral à tous ces aînés qui, sous prétexte de vouloir leur sauver la vie, n’ont pas eu de visites pendant des mois ? Comment va-t-on donner le courage nécessaire à tous ceux qui auront peur de sortir à nouveau ? Comment va-t-on éviter que chacun sursaute ou panique à chaque fois qu’on entendra quelqu’un tousser ?

Malheureusement, quand on essaie d’affirmer une opinion contraire, on est accusé de vouloir condamner des vies. Oui, j’envie les Suédois d’avoir su résister… Ils ont des écoles, dont on se sert souvent de modèles pour tenter de réformer nombreux systèmes éducatifs d’Europe. On devrait se fier à leur intuition…

Le pire est peut-être encore à venir, car l’hiver prochain il y aura une nouvelle épidémie… Qu’il s’agisse de la grippe, du coronavirus ou autre, allons-nous relancer le débat et recommencer tout ce cirque ? Et comment comptent-ils remonter le moral aux gens en annonçant l’une après l’autre les annulations de toutes les festivités qui auraient permis aux gens de reprendre goût à la vie ?

Faut-il tout soumettre à la médecine ? La santé est en train de devenir la valeur suprême, au détriment de la liberté, l’amour, le bonheur, la justice… Oui, j’en ai marre… et pense que c’est une erreur si la peur gagne contre le courage. Au Népal, on n’annonce aucun décès dû à cette épidémie, et pourtant on nous impose un confinement strict depuis trente-et-un jours.

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