Voilà deux missions d’accomplies : ils ont finalement barbouillé tous mes doigts (pas les pieds) d’encre noire pour stocker mes empreintes digitales dans les fichiers du pays, me posant les questions les plus saugrenues possibles. On va enfin pouvoir initier la longue procédure auprès du service d’immigration et tenter d’obtenir la fameuse « cedula » nécessaire pour résider dans ce pays.
L’autre mission n’était pas des moindres : déménager. Non pas que j’aie eu besoin d’un camion de déménageur, parce que quand on a autant la bougeotte que moi on devient forcément minimaliste. J’avais à peine moins d’un kilomètre à parcourir, donc j’ai pu faire plusieurs voyages en laissant rouler mes valises sur la piste cyclable (vu l’état des trottoirs). Cependant, il a fallu le faire entre les plages de cours ou de préparation…
Si l’un de mes films préférés est « A room with a view » j’ai réalisé ce matin la valeur de ce titre, comme si la vue était synonyme de LIBERTÉ. Après presqu’un mois dans un endroit où la lumière et la vue manquaient d’une manière déprimante, me voici installée dans mon nouvel appartement. Alors, je me dis que c’est un sacré luxe de pouvoir contempler le ciel en se réveillant, même si le quartier est un peu bruyant (j’ai vu à Katmandou qu’on s’habitue à tout). Ainsi je pourrai poser mon regard sur autre chose que mon écran entre deux cours…
Quant à la mission bancaire, je me suis réjouie un peu trop vite, il va falloir y retourner, ni mon e-banking ni ma carte bancaire ne fonctionne. Mon jeune collègue vient de me décourager en m’expliquant que lui a dû y aller huit fois avant d’être opérationnel…
