Il y a 116 volcans au Costa Rica, cinq sont actifs et deux endormis parait-il. Si je veux tous les voir, je devrais augmenter la cadence des visites. Il faut dire que les déplacements ne sont pas très rapides quand on n’est pas motorisé : 4 heures de bus pour faire 130 kilomètres, si tout va bien, parce qu’en cas d’embouteillage … Eh oui, on ne roule pas à 130 à l’heure dans ce pays.
Le week-end dernier, j’avais exceptionnellement congé à l’occasion de la célébration du bicentenaire de l’Indépendance. Je suis donc allée voir le volcan Arenal que voici. C’est vrai que cela donne envie d’aller voir là-haut, mais ce n’est pas autorisé (bien que si j’en crois les rumeurs il est possible d’y monter illégalement avec un guide). L’Arenal est considéré comme le plus jeune volcan du Costa Rica. Sa dernière éruption remonte à 2010. J’espérais un peu d’action, mais il est resté endormi durant ma visite…
Coincée à côté de moi dans le bus de retour vers San Ramon il y avait une femme d’une cinquantaine d’années qui m’a avoué ne jamais être allée à la Fortuna d’où je revenais. Voyant mon étonnement, elle m’a dit que les prix y étaient beaucoup trop élevés pour son modeste budget. Comme elle s’excusait d’être aussi bavarde, je lui ai répondu qu’au contraire j’adorais converser avec les gens du pays pour mieux comprendre leur réalité. La dame m’a raconté qu’elle travaillait de nuit comme surveillante dans une école et nous avons parlé des prix élevés au Costa Rica. C’est vrai que le pays n’est pas aussi bon marché que ce que je connaissais de l’Amérique latine et je me demande souvent comment font les plus humbles. Est-ce pour cela qu’on l’appelle la Suisse de l’Amérique Centrale ? Je trouve qu’ils exploitent toutes les ressources naturelles d’une manière commerciale. Par exemple, pour aller voir une cascade, il faut payer (encore plus cher si vous n’êtes pas résident). Peut-être que c’est un moyen de sauvegarder le paysage, je ne sais pas, mais je trouve que c’est injuste pour ceux qui n’en ont pas les moyens, la nature devrait être accessible à tous.
Quand la dame a su que j’étais Suisse, elle m’a confessé sa passion pour la série de Heidi qu’elle avait déjà regardée six fois. Alors comme nous avions le temps, j’ai pu lui montrer quelques trésors avec les photos de la neige de l’hiver dernier lors de mon dernier passage en Suisse.
