Guidés par notre passion pour le chocolat, nous voici immergés dans une ferme où on en produit de manière artisanale. Nous commençons par visiter la finca de Don Juan, le premier à avoir cultivé le cacao sur les terres volcaniques de l’Arenal. C’est toujours intéressant d’écouter les gens passionnés par ce qu’ils font. Le guide réussit même à nous faire aimer les moustiques, acteurs de la pollinisation de certaines plantes. Il nous montre à quoi ressemble l’arbre sur lequel on trouve la vanille (le fruit d’une orchidée) et nous fait comprendre sa valeur ; il gratte un peu la tige d’une plante pour nous aider à reconnaître l’odeur de la cannelle ; il ouvre devant nous le fruit du cacao et nous donne à sucer quelques fèves. Je regarde ma fille pour voir si cela éveille en elle un lointain souvenir, puisqu’elle aimait sucer ce genre de bonbon quand elle était petite et que nous vivions en Colombie. Non, les souvenirs sont trop lointains.
Nous écoutons avec attention toutes les explications et admirons la plantation qui ressemble plus à un immense jardin qu’à un champ. Je suis sous le charme des nombreux colibris qui profitent de cette diversité abondante.
Puis vient enfin l’atelier chocolat où nous allons fabriquer nos propres chocolats. Que se passe-t-il quand trois petits Suisses se mettent à fabriquer du chocolat au Costa Rica ? Disons que je préfère faire confiance aux spécialistes. Si ma fille était assez contente du sien, le mien était tellement amer que je ne l’ai pas encore tout mangé. C’est probablement une question de dosage, mais celui au fruit de la passion que j’ai acheté dans la boutique n’avait aucun point de comparaison avec ma petite cuisine.
