J’accepte la grande aventure d’être moi.
Simone de Beauvoir (Cahiers de jeunesse)
J’irai au bout du monde assise dans un kayak. Bon c’est vrai que quand on connaît des gens dans tous les coins du monde, le bout du monde n’existe plus. Toutes ces expressions ne sont-elles pas un peu ridicules puisque qu’il n’y a ni extrémité ni coin dans cette grande boule ?
Cela n’empêche que l’aventure m’attire quand je peux pagayer, comme si elle réveillait mon cœur de Pocahontas. Surprendre un oiseau sur sa branche, se laisser glisser sous les arbres, explorer jusqu’à ce que la végétation stoppe la frêle embarcation, écouter une nature intacte, oser aller là où personne ne va, se laisser bercer par le calme des lieux… J’adore.
Et quand nous revenons à la base navale, je me laisse surprendre d’autant de différences entre les êtres humains, puisque le plaisir d’autres est de partir assis sur un scooter des mers (même si nous sommes sur un lac) en écoutant de la musique à fond et la puissance du moteur, sans oublier d’emmener quelques bières pour que le moment ressemble à un vrai moment de bonheur.
