Je n’oublierai pas non plus le plaisir de s’asseoir autour de la table remplies de plats vietnamiens, dans lesquels nous plongions nos baguettes au grès de nos appétits. Dans chaque maison, tout au long du repas, nos hôtes avaient à cœur de trinquer avec nous à chaque moment, nous invitant à boire nos petits verres d’alcool de riz avec une formule qui ressemblait à « 1, 2, 3, santé ! » dite dans la langue locale. Il y a 54 ethnies différentes au Vietnam et chacune a sa langue, le vietnamien étant souvent le seul moyen de communication entre des peuples de villages voisins. Dans ces lieux, chaque famille a pour coutume de fabriquer son propre alcool de riz et à tous les repas on nous servait ce même breuvage, le vin local en quelque sorte. Comme c’est une marque d’hospitalité, nous avons répondu à leurs invitations et invité (comme il est de coutume) de temps en temps ceux qui nous avaient invités à boire. Je ne sais pas si c’est parce que je m’y suis habituée au long de la route, mais je le trouvais meilleur de jour en jour.
