Chère Comtesse

Depuis que je suis Grande

Ma sympathique attachée de presse m’a envoyé cette photo hier et vu que c’est toujours agréable de me souvenir de cette Chère Comtesse, je la partage avec vous. 

« Ah si ça pouvait relancer ma carrière littéraire et m’ôter le souci de retrouver un job », lui ai-je répondu.

Depuis que je suis Grande, je n’ai qu’un désir, retrouver un emploi en Suisse. Persévérante je le suis, donc je continue de postuler dans toutes les régions linguistiques du pays et essaie de ne pas me décourager devant les messages qui louent la qualité de mon dossier mais regrettent de m’informer que le choix s’est porté sur un autre candidat. Je sais que l’âge n’aide pas et je ne sais pas si continuer d’espérer tient de l’utopie ou d’un excès d’optimisme. C’est dommage et injuste de coûter cher à l’employeur à cause de son âge, parce que la volonté et le plaisir d’enseigner est toujours là.

Comme la vie m’amène toujours quelque part, je continue de vivre au jour le jour et d’utiliser mon expression favorite de ces dernières années : « On verra. » Donc s’il faut repartir, je repartirai pour une autre aventure. Par contre si vous entendez qu’on cherche un prof de français quelque part, n’hésitez pas à me faire signe.

Chère Comtesse

Chère Comtesse en Chine

Il y a quelques semaines j’ai reçu des nouvelles de cette Chère Comtesse 😍. Figurez-vous qu’elle était en Chine entre les mains d’une douce amie. Même si je n’ai jamais eu envie de visiter cet immense pays, la joie provoquée par ce message a été grande car cela m’a ramenée au temps où je croyais avoir le pouvoir des mots… Pourquoi utiliser le passé ? Peut-être parce que comme sur le sable tout passe et s’efface et que parfois cela me rend triste qu’on oublie à nouveau cette chère Madame de Gasparin. Ou alors parce que je voudrais avoir plus de temps pour avancer sur les projets d’écriture qui dorment dans les tiroirs de mon ordinateur…

La réalité est plus terre à terre, j’avance un jour après l’autre en espérant trouver cette plage de temps quand l’été reviendra😎

Hier, j’ai compris une fois de plus les écarts abyssaux entre le pays où je vis et celui d’où je viens. Alors que nous étions dans une salle de classe encore plus étroite qu’un wagon de chemin de fer, parce que la salle habituelle était occupée par l’électricien qui réparait la panne, ma collègue s’est étonnée de l’état de saleté du lieu. C’est alors que j’ai appris que c’étaient aux professeurs de payer une femme de ménage pour venir nettoyer leur salle de classe. Et quand j’ai fait part de ma stupéfaction, l’une d’elle m’a répondu en riant et avec l’esprit de fatalisme qui les caractérise : « Mais Anne-Lise, nous sommes un pays EN VOIE de développement. »

Chère Comtesse

Retour vers la joie

Voilà que je deviens aussi silencieuse que mes étudiants. Oui, je l’avoue, même après une année au Vietnam, le lourd silence de ces étudiants que l’on interroge et qui ne répondent pas me met mal à l’aise. On dirait presque que l’acte de parole est un risque, une mise à nu interdite. Il faut de l’énergie et j’ai appris à me contenter de petits progrès.

Parlons plutôt de mon long silence, de cette perte d’envie de bavarder à l’écrit. Vous me connaissez, mon langage est toujours celui de la sincérité. Je n’ai pas peur d’oser dire la vérité. Alors voici la raison de cette paralysie créative. 

Fr. 202,05… Quel est donc ce chiffre que je ne digère pas ? 

Bien sûr que je savais que 5 % sur 29 francs ne promettait pas une fortune, mais quand j’ai connu le montant correspondant aux droits d’auteur pour les 143 copies vendues par mon éditeur en 8 mois, cela a été un choc. 

Repensant au long parcours solitaire, aux interminables recherches, aux moments de doutes, de découragement et d’espoir… la seule question qui me hantait était « Tout ça pour ça ? »

J’ai alors été assaillie par toutes les émotions négatives dont mon cerveau a le secret. D’abord déçue, dégoûtée, puis honteuse, après je partais vers la tristesse avant d’osciller vers la colère avec quelques pointes de jalousie, ensuite s’entremêlaient quelques instants d’angoisse, de peur de ne pas être à la hauteur, il y avait même comme une douleur physique, et ensuite je recommençais le cercle de ce tourbillon émotif. 

Voyant mon désarroi, ma fille a demandé 

  • Ça aurait été mieux de ne pas publier ? 

Et la question a bien sûr eu son effet. 

Alors je me suis souvenue de mon émotion préférée la JOIE. J’ai réécouté quelques conférences du philosophe Frédéric Lenoir sur le sujet pour me rassurer et retrouver mes convictions. Ainsi un matin, une petite fleur sur mon chemin m’a offert sa beauté et ramenée sur la route de l’éternelle optimiste que je suis, parce que malgré les cailloux semés sur les sentiers parcourus j’ai toujours choisi de dire oui à la vie.

Et me voilà repartie avec cette conviction dictée par deux grands philosophes.

Si vous voulez être MALHEUREUX, comparez-vous et vous trouverez toujours quelqu’un qui a quelque chose de plus que vous – Sénèque

Le BONHEUR c’est de continuer à désirer ce qu’on possède déjà – Saint Augustin

Chère Comtesse

« Chère Comtesse » à Saïgon

Me voici de retour sous le ciel gris d’Hanoï après quelques jours à la découverte d’Hô Chi Minh Ville. La ville a été rebaptisée en 1976 au moment de l’indépendance. Je pensais que seuls les nostalgiques utilisaient le terme de Saïgon, il n’en est rien, les deux noms sont énoncés pour la plus grande ville du Vietnam. Les gens du nord parlent plutôt d’Hô Chi Minh Ville, ainsi que les jeunes, mais au sud on entend aussi beaucoup Saïgon. C’est du reste encore le nom du centre historique et de la rivière qui traverse la ville. Saïgon est souvent un choix pour les projets touristiques à cause de sa brièveté par rapport au nouveau nom.

Cette « Chère Comtesse » était du voyage puisque c’est pour la présenter que j’étais invitée au 2ème festival du livre francophone organisé par l’AFV Saïgon, aux côtés de six autres auteurs. Grand a donc été mon bonheur de voir des amateurs de littérature repartir avec mon livre entre les mains. J’ai ainsi fait voyager Valérie de Gasparin dans un pays qu’elle n’a jamais visité.

Chère Comtesse

2ème Festival du livre francophone AFV Saïgon

Oh comme je me réjouis d’aller promener cette Chère Comtesse à Ho Chi Minh Ville et de la faire connaître aux francophones et francophiles au sud du Vietnam !

Youppie ! Encore un voyage pour découvrir la grande ville du sud, puisque j’aurai la chance de participer au 2ème salon du livre francophone organisé par l’Association des francophones du Vietnam Saïgon Accueil le samedi 25 mars prochain.

https://www.afvsaigon.org/salondulivre2023

Chère Comtesse

Clin d’oeil de Neuchâtel

Vivant un peu loin de mes lecteurs pour assurer la promotion de mon roman, j’aime à dire que je laisse cette « Chère Comtesse » voler de ses propres ailes… Et là je ne croyais pas si bien dire ! La voici qui s’envole sur les quais de Neuchâtel sous l’objectif attentif d’une sympathique lectrice. Va savoir, peut-être se précipitait-elle vers cette belle dame, croyant y reconnaître une de ses nobles amies. 

Ce joli clin d’œil me réjouit, parce que le port de cette charmante ville me rappelle l’arrivée de la joyeuse bande du Jura en septembre 1856, au moment où les royalistes tentaient de reprendre le pouvoir aux confédérés.